Cela fait maintenant plusieurs semaines que la colère et le mécontentement montent dans les rangs des postières et postiers sur l’ensemble du territoire.
Cela se traduit au quotidien dans de nombreux services, quelles que soient les directions (courrier, DSEM, DEDT, Réseau, Centres financiers,…) par de très nombreuses initiatives sous des formes diverses : heures d’information syndicales, signatures de pétitions, rassemblements, conférences de presse, grèves…
C’est à l’appui de cette multitude de luttes locales que la CGT
appelle à une journée de convergences des luttes le 18 mai.
D’ores et déjà, de nombreuses décisions d’initiatives et d’appel à la grève pris sur les lieux de travail dans les territoires sont recensées, le plus souvent dans un cadre unitaire.
La CGT FAPT appelle à conforter cette démarche unitaire sans exclusive qui s’appuie sur les réalités de terrain.
Ces appels sont l’expression d’un processus initié dans tous les services, à partir des réunions de salariés et de syndicats jugeant la politique sociale de La Poste inadmissible.
En première ligne, dans un contexte sanitaire anxiogène depuis maintenant plus d’un an, les personnels se sentent méprisés par une direction de La Poste qui ne voit que le profit par la mise en œuvre de son plan stratégique.
C’est bien sur le lieu de travail, que les conséquences du plan stratégique et de son compagnon l’accord dit « social », sont vécues par tous les salariés toutes catégories confondues, comme une entrave à leurs missions et à leurs conditions de vie.
Ce plan stratégique est destructeur, il accélère les suppressions de bureau de poste ou de services, la précarisation avec des transferts d’activités à la sous-traitance ou vers des filiales, l’ubérisation avec URBY et Stuart, la généralisation des CDI Intérimaires qui sont des CDD de 36 mois, l’accroissement et le développement des prestations dans un souci marchand. De même, il accroît la détérioration de la qualité des services publics.
Ces derniers jours, la non reconnaissance du travail des postiers par la suppression de l’intéressement et le gel des salaires, la pression mise sur les congés, les réorganisations en cascades, … ont nourri un fort sentiment d’injustice sociale.
Les postiers exigent avant toute chose, les moyens de bien faire leur travail pour assurer un service public postal de qualité, des emplois stables et qualifiés, plus de reconnaissance à travers les salaires ainsi que la prise en compte de leurs qualifications, des droits et garanties de haut niveau et plus de démocratie dans l’entreprise.
Dans cet objectif, la CGT FAPT appelle les postières et les postiers à multiplier les initiatives revendicatives locales, à élargir toutes les mobilisations en cours, élever le rapport de force et à créer les conditions pour que cette journée de convergence de luttes de tous les postiers soit un succès qui en appelle d’autres.
La CGT FAPT appelle l’ensemble des postières et postiers à agir le 18 mai pour exprimer leur colère et faire entendre leurs revendications !
Une invitation à poursuivre et à amplifier la mobilisation